la mort passe
effleure les rideaux
le lien à mon enfance
toujours vivace
se nourrit de plantes
et d'eau
arrose le jardin
Valérie CANAT DE CHIZY | caché dévoilé | Juin 2019 |
page 49
Pourquoi faut-il que le passage
procède toujours
d'une porte que l'on ferme
[...]
La mort est inépuisable.
Sans relâche, elle aiguise
lames et couteaux,
les plantant au hasard
des chairs rencontrées.
Isabelle PONCET-RIMAUD | entre les cils | Juin 2019 |
pages 13 et 23
Ici
se déployer encore ici
en une migration
sans métamorphose
pour "ne pas vivre mort"
A l'intrus désigné
quelle issue à la préhension
du loin enfoui
sinon une absence autre
d'élan d'encre
qui s' épelle
Vies tournées, déshérence du livre et du
moulin, palimpsestes de la mémoire mais
les grands arbres aux doigts d'émeraude
Anne-Lise BLANCHARD | épitomé du mort et du vif | Juin 2019 |
page 43